Histoire de la Ville

Quelques âmes, puis quelques feux, ainsi commence l’histoire de Parcenco, bien des siècles avant qu’elle ne devienne Persan, orthographiée ainsi seulement en janvier 1791. Issus de tribus belges, les Bellovaques, peuple belliqueux, occupaient dès avant le premier siècle de notre ère les bords de l’Oise. Quelques lignes sur l’histoire de la ville d’après l’historienne locale Nanou Meynard-Villemagne.

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Les forêts giboyeuses, la rivière proche offraient autant de provende à ces gaillards qui résistaient encore et encore à Jules César.
Ce dernier finit par leur proposer la “pax romana” en 51 avant J.-C., mettant ainsi fin, pour un temps, aux luttes stériles.
Pendant toute cette période, et jusqu’au Moyen Âge, notre cité se développe peu, malgré les moyens de déplacement mis en place par « l’occupant » et les diverses méthodes tant de l’agriculture que de l’artisanat.

Il est vrai que les outils restent rudimentaires et que l’instinct de clan demeure précaire. Nos ancêtres Celtes deviennent Gaulois, puis Gallo-romains et, enfin, Francs, au Vè siècle.

Le Moyen Âge, que l’on date de la chute de l’Empire romain d’Occident au milieu du Vè siècle, voit la population se scinder en deux “castes”, trois si l’on y ajoute le clergé qui, en cette période de grande misère, prendra de plus en plus d’ascendant, tant sur les Seigneurs que sur le « petit peuple » auquel il promet une vie meilleure dans l’au-delà.
On notera que les Mérovingiens mettent en place un statut qui reste aujourd’hui en vigueur, celui de Maire. Pour ces derniers, nous ne sommes remontés que jusqu’en 1793, le lecteur nous pardonnera ce raccourci !

Il faudra attendre la Renaissance pour trouver quelques traces de divers Seigneurs qui n’auront pas marqué
notoirement “Persang” voire “Persent”.


À la fin du XVIIè siècle, la Famille Doublet s’établit et donne à la ville les armoiries qu’elle porte encore de nos jours : d’azur à trois doublets ou demoiselles.

L’excellent ouvrage de Nanou Meynard-Villemagne, De Parcenco à Persan, qui fait référence en la matière, nous apprend qu’à la veille de la Révolution le « seigneur » était “Monsieur Nicolas Doublet de Persengs” et que la ville dénombrait 52 feux, abritant environ 300 habitants. Pour autant, il est a noté que titre et château avaient été vendus au Chancelier Maupeou.

Le premier Maire fut Jean-Baptiste Depuille, de 1790 à 1792 puis Jean-Baptiste Bouchez de 1792 à 1795. Gageons que les précurseurs eurent à cœur de compléter, conjointement avec les communes avoisinantes, les nombreux cahiers de doléances, tant étaient justifiées leurs réclamations. Comme on l’a vu, la population stagnait. L’avènement du chemin de fer sera l’élément essentiel de l’essor de Persan.

De 350 en 1841, les Persanais se voient 501 en 1851, puis 718 en 1856, soit seulement 12 années après la construction de la gare. La progression démographique, liée au développement industriel, est telle que moins de 100 ans plus tard nous sommes 4 275 en 1931 !


En 2012, nous étions 10 888 (donnée INSEE), avant donc les nombreuses constructions qui ont vu le jour, imposant à la Municipalité d’importants travaux pour faire face à cet accroissement, afin d’offrir des équipements de qualité répondant aux besoins des administrés.

Plusieurs structures permettent ainsi d’accueillir les nouveau-nés, des classes nouvelles s’ouvrent à nos enfants, une MJC agrandie et rénovée invite les jeunes à des activités de tous ordres.

La délocalisation de l’école de musique, devenue Conservatoire à Rayonnement Communal, et la création d’un auditorium à l’acoustique parfaite ont permis de remodeler entièrement la médiathèque afin d’offrir un cadre agréable où chacun prend plaisir à venir consulter ou emprunter les multiples ouvrages qu’elle recèle.
Le chemin de fer qui vient compléter les transports fluviaux fait de Persan un site « multimodal « vocable considéré alors comme néologisme. Les premières usines s’implantent donc dans la partie de la commune comprise entre la rivière et les voies ferrées avant de s’étendre au-delà, au détriment des surfaces agricoles exploitées alors par trois fermes.

Ainsi, au début du XXè siècle, Persan qui compte environ 2000 habitants totalise quelque 1 750 ouvriers et cadres répartis dans les différentes industries. Parmi ces sites, on citera une manufacture de tapis, une briqueterie, une manufacture de soie, une distillerie, une chaudronnerie, les forges de Persan, une fonderie, une usine de caoutchouc, la ouate industrielle, une papeterie, sans que cette liste soit exhaustive.
La gare et le dépôt emploient également une nombreuse main d’œuvre tant pour assurer la circulation des grains que leur maintenance et surtout celle des locomotives.

Loin de ces « grands » de l’industrie, on ne peut omettre de citer Félix Millet qui fut l’inventeur de la motocyclette en installant un moteur en étoile dans la roue arrière d’une bicyclette renforcée, apte à offrir des vitesses grisantes à son conducteur, au grand dam des paisibles piétons !

  • Jean-Baptiste Depuille 1790-1792
  • Jean-Baptiste Bouchez 1792-1795
  • Charles Duquesnel 1795-1806
  • Hippolyte Duquesnel 1806 1816
  • Pierre Colas dit « Valentin » 1816-1820
  • Charles Duquesnel (fils) 1820-1837
  • Germain Blot 1837-1846
  • André Fimbel 1846-1854
  • François Blot (fils) 1854-1855
  • Alphonse Lyon 1855-1856
  • Jean-Jacques Rousseau de Lafargue 1857-1865
  • Antoine Magaud 1865-1871
  • Félix Fortrait 1871-1882
  • Victor Bouchard 1882-1891
  • Michel Bail 1891-1892
  • Victor Bouchard 1892-1899
  • Jacques Vogt 1899-1908
  • Chenevay 1908-1910
  • Jacques Vogt 1910-1914
  • Albert Leyge 1914-1940
  • Pierre Jolly 1941-1945
  • Gaston Vermeire 1945-1951
  • Maurice Peuch 1951-1963
  • Urbain Léger 1963-1971
  • Fernand Châtelain 1971-1979
  • Robert Lebastard 1979-1995
  • Arnaud Bazin 1995-2011
  • Philippe Cousin 2011-2014
  • Alain Kasse 2014-2022
  • Valentin Ratieuville 2022-